Ah ces gens m'énervent, oui, vraiment. Je dirais plutôt qu'ils m'agacent, ils me font monter autour des tempes cette espèce de petit frémissement qui vous donne envie de vous précipiter sous la douche pour ne plus entendre l'agaçante personne vous débiter des salades à vitesse accélérée.
Ces gens-là, n'ont, il me semble, aucun sens de ce que signifie le détachement. De recul on dit aussi, mais je préfère détachement, ça fait plus style. J'aime bien qu'on me dise que "je suis un garçon très détaché mais fait attention, ça peut être dangereux faut pas trop s'éloigner des choses de la vie". Mais là n'est pas le propos.
Je discutais donc, hier, avec cette chère Elizabeth (une copine de classe) qui comme pseudo MSN avait une phrase tirée d'une chanson de Kyo (aaaah Kyoooo) et qui disait "Et ça fait mal, crois moi, une lame enfoncée loin dans mon âme regarde en toi-même pas même l'ombre d'une larme".
Je passerais sur le fait que la phrase n'a pas grand sens sans la ponctuation (ponctuation que Babette (ouais, je l'appelle jamais Babette mais là on est entre nous, alors je m'authorise quelque familiarités) n'a pas jugé bon de mettre).
Non, ce qui est important, c'est que je lui ai dis que la phrase était niaise mais que je l'aimais bien quand même. Ca, elle n'a pas compris, parce que, selon elle, on ne peut pas décemment aimer un truc que l'on trouve niais. Bah il va falloir qu'elle apprenne que moi si.
Elizabeth, c'est genre la grande fan de Kyo-je-vais-à-leur-concert-même-si-j'ai-DS-le-lendemain (enfin ptèt pas quand même) qui supporte pas qu'on dise du mal de son groupe préféré. D'ailleurs, c'est limite si les autres ont le droit d'aimer, parce que quand on ose lui dire qu'on apprécie les mélodies (ouais, j'avoue, j'aime bien les mélodies) elle vous rétorque un "non, c'est moi qui aime". Enfin bref passons.
Donc nous voilà sur le problème du jugement objectif. Et malheureusement, je me rend de plus en plus compte que je suis entouré de gens proprement amorphe en ce qui concerne le côté "détachement de la Force" (ça faisait longtemps, ";-)" à Sophus).
Bon ensuite, ça a dérivé, et j'ai annoncé, de but en blanc, que "d'être amoureux, c'est très niais comme attitude". Alors, ça elle a pas supporté. Et oh la méchante, elle m'a rétorqué la phrase que j'attendais et qui fait avancer le débat à vitesse accélérée : "Pfff t'es nul" (oui, faîtes comme moi, adhérez à l'ADGQDPTEN (l'Association Des Gens Qui Disent Pff T'Es Nul)) en ajoutant la non moins célèbre "c'est parce que tu n'as jamais été amoureux". Ce qui a provoqué chez moi un début de commencement d'ébauche d'agacement au niveau des temps qui vous donne envie de vous réfugier sous la douche. Ouais, parce que me dire à moi que je n'ai jamais été amoureux, je le prend mal étant donné que c'est peut-être la seule preuve que je suis un humain et non un robot programmé en Java avec des classes et des euh... ok, je m'arrête sur le Java.
Si, être amoureux, c'est quand même un sentiment niais, de don de soi de façon entière et totale à l'être aimé, non, je m'excuse, c'est niais. Subjectivement, c'est très joli avec des coeurs et des poignards qui vous transperce "d'une douleur qui vous fait plus de bien que de mal" ((c) Kyo là aussi) mais de façon purement objective. Non.
Apprenez à vous regarder en face.