Je rêve qu'on me dise : "ne pars pas en vacances, j'ai envie de les passer avec toi".
Ouais, je n'ai nulle envie de passer 10 heures dans une voiture, coinçé entre un chat miaulant à la mort et une soeur particulièrement irritable. De ne pas pouvoir faire quoi que ce soit demandant l'usage de mon cerveau sous peine d'imposer un "arrêt vomi" à toute la famille. Tout cela en double exemplaire.
Pas envie d'aller dans les Pyrénées pour skier (ou surtout ne pas) sur des plaques de terre euh... de neige de 25 cm d'épaisseur... Pas envie de rester dans ce chalet avec mon compagnon de chambrée ma toujours aussi charmante soeur, elle aussi heureuse d'être là et donc tellement agréable. Pas envie de passer des heures à table derrière des patates surgelées surcuites dans l'huile accompagné d'un bout de viande non identifiée cuite au whisky provenance directe d'Andorre. Pas envie de parler d'informatique, de lecteur de CD "48 fois", de Pentium Athlon a 800 GHz ou de vidéo numérique. Pas envie non plus de parler des "ados qu'il faut savoir gérer" ou autres débats de société à deux balles qui se terminent la plupart du temps par un très démocratique "de toute façon, c'est comme les goûts et les couleurs, ça ne se discute pas".
Je ne sais pas pourquoi j'attend les vacances avec tant d'impatience. Probablement que je suis déçu parce que je ne suis pas moins sollicité que d'habitude ou, moins poliment dit : d'habitude, je fous rien, et je peux pas faire moins que rien.
D'ailleurs, par extension, je n'attend plus le week-end, puisque le week-end n'est après tout, qu'un jour de semaine comme les autres, sauf que j'ai pas cours...
Bon, eh bien, considérons ces vacances comme un week-end habituel. Et attendons lundi.
Oui, lundi, le seul jour de la semaine que j'attende avec impatience.