- Tu me soules.
J'en suis conscient. Mais ça m'est bien égal. Non, je n'ai pas envie de grandir, de mûrir, de devenir sérieux, de devenir adulte. Non.
Tu as grandie. Pas moi. Je n'y peux rien. Ou plutôt si. J'ai préféré céder à la facilité. Je suis resté, ou plutôt même, je suis retombé au stade du gamin de 12 ans que j'étais avant de te connaître.
Normal que je sois soulant. Depuis quand les jeunes étudiantes de presque 19 ans s'interressent-elles aux gamins de 12 ans ?
Je pourrais faire un effort. Mais je n'en ai pas la force. Parce que je consacre toutes mes faibles forces dans une tentative désespérée d'avoir dans quelques années une vie valable, de ne pas me décourager devant la difficulté de tout ce qui m'attend encore.
La jeune étudiante que je voulais (ou du moins son équivalent masculin) devenir s'est incarné en toi et c'est pour cela que tu as toute l'entièreté de mon admiration.
Ca ne m'epêchera pas de rester un gamin. Ca me plaît et c'est des millions de fois plus facile. Il sera toujours temps pour moi de grandir quand il le faudra. Peut-être même jamais. Qui sait ?
Je sais que ça ne te plaît pas. Et surement que tu vas mal le prendre. Mais ça m'est bien égal. Tu pourras toujours espérer voir en moi un garçon responsable. Mais tu te feras de fausses illusions et encore et toujours tu seras déçue, je serais soulant et nous nous engueulerons encore et toujours. Pour rien.
Oui pour rien.
Ca ne m'empêchera pas de continuer à t'adorer.
Mais plus jamais "comme avant".
Parce que c'était avant.