La différence entre le bon blogger et le mauvais blogger ne tient pas sur le fond : tous les deux se sont réveillés cette nuit à cause de leur rhume. Ni même sur les mots, vous allez voir, ce sont sensiblement les même. Tout est question de forme.
Le mauvais va écrire :
"Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais quand on est enrhumé, il y a toujours une narine qui se bouche plus que l'autre. Résultat, l'autre s'irrite, se met à brûler et systématiquement vous réveille."
Le bon va écrire :
"Impossible de dormir cette nuit. Une saleté d'unique narine bouchée et l'autre qui commence à s'irriter, à chauffer et finalement à me réveiller. Résultat : 3h de sommeil. Je suis épuisé."
Le premier aura tendance à prendre ses lecteurs pour des "aveugles", aura tendance à généraliser. Mais tout en pensant que son cas est unique. Limite naïf. Un peu mignon. Un peu agaçant.
Le deuxième va mettre en exergue le petit détail qui donne une réalité à son manque de sommeil. Le lecteur s'y reconnaît.
Le premier on l'oublie.
Le second on l'oublie.