J'aperçois au loin ta silhouette.
J'aperçois au loin ta silhouette se rapprocher.
Je me demande si de près tu seras toujours la même.
Il y a si longtemps que je ne t'ai pas vu, un jour, une semaine, un mois, un an, plus peut-être, surement une éternité. Tu me manques.
Tu cours vers moi.
Ta silhouette s'affine, devient toi.
Tu cours vers moi.
Les bras écartés, comme pour te jeter dans mes bras.
Tu cours vers moi.
Il pleut et les gouttes dégoulinent sous mon nez, sous mon menton.
Tu cours vers moi.
Le doute me prend d'un coup et si tu courrais pour un autre. Je ne vois pas ton regard, peut-être est-il perdu sur ma droite ou ma gauche, vers un autre, une autre.
Tu cours vers moi, je me retourne ne vois personne, je suis rassuré, c'est vers moi que tu cours.
Tu es à quelques pas maintenant, j'aimerais te figer dans cette instant pour l'éternité. Dans ce mouvement de course, tes cheveux mouillés, d'un noir d'encre, et ce regard brillant me fixant.
Tu te jettes sur moi, je t'attrape au vol dans un mélange d'eau de pluie et de cheveux.
Nous tournons, le ciel devient bleu, l'eau disparait, nous tourbillonont jusqu'à ce que tout autour disparaisse, se mélange, se fonde en un tout uniforme.
Ton épaule nue, découverte. J'y dépose un baiser. Humide.
Et tout disparait.