La réalité vient de reprendre ses droits sous les traits d'un charmant dimanche ensoleillé.
Elle a commencé la veille sous les traits d'une bande de petites vieilles en Chanel (bande comprenant ma grand-mère) agglutinées au pied de leur immeuble pour expulser un clochard qui dort là depuis maintenant 2 ans "après qu'elles aient tout tout essayé mais maintenant on en a ras le bol". Suivi par une promenade au Parc Monceau. J'ignore ce qui pourrait davantage caractériser une caricature du XVIIème que ca.
La promenade au Parc Monceau m'a soudainement rappelé que je n'étais pas du tout un partisan de la droite bourgeoise qui harcèle les clochards, habille ses enfants chez Bonpoint et se fait un brushing tous les matins. Tout en bénissant les dieux de ne pas m'avoir fait atterrir en Terminale à Carnot cette année : c'est probablement par réaction contre ces types aux cheveux longs plaqués vers l'avant portant des jeans moulant taille basse que je m'habille mal. Vraiment, vraiment, je ferais tout pour ne pas leur ressembler. Même de loin.
Aujourd'hui, c'est dimanche. Et je me suis rappelé aux alentours de 12h que j'avais effectivement l'habitude de dire "Chouette, c'est dimanche !" l'année dernière lorsque j'habitais toujours chez mes parents (ce que je fais en ce moment même), d'un ton si ironique que les verres en crissaient. A supposer que l'ironie cause des crissements de verres. J'aimerais dire que c'est parce que c'est la Fête des Mères et que ma soeur est en colère parce que mon père l'a doublé sur un cadeau et aussi que j'ai décidé de voir des amis plutôt que d'aller pique-niquer en famille (je sens que je vais le payer) mais je sais que tout cela ne sont que des excuses pratiques pour passer un dimanche agréable et... oh... familial.