En vérité, j'aimerai beaucoup avoir une vraie idée un de ces jours. Un vrai truc original. Une idée simple. Quelquechose de joli. Une idée qui, si elle était une fille, porterait une
Je me demande quelle genre de mode va succéder à celle de Twitter. Je commence à m'en lasser, les gens accordent trop d'importance au média lui-même, pas assez aux autres et à l'intéraction sociale qui en résulte. Globalement, les gens n'aiment pas trop les gens surtout, je crois. Ou alors seulement ceux qu'ils connaissent déjà.
Je n'ai pas encore eu droit à la discussion autour d'un verre sur "mais à quoi ça sert Twitter ?", mais je sais quel sera mon argument à ce moment-là. Je poserai la question "Mais combien de nouvelles personnes avez-vous rencontré pendant ces six derniers mois ?". Ils diront "zéro", je dirais "une vingtaine". Alors forcément, cet argument fera un flop puisque les gens n'aiment pas les gens. Et puis ils diront "mais ce ne sont pas de vrais amis" et je n'aurais pas le cœur de répliquer "vous, pas davantage qu'eux". Et la flemme de m'embarquer dans un débat usé jusqu'à la corde sur l'amitié.
J'aime les gens. J'ai hérité ça de mon père je crois, certainement pas de ma mère. Je ne sais pas engager la conversation avec les caissières au supermarché mais je suis certainement à l'aise dans n'importe quel groupe pourvu que j'y connaisse au moins une personne, ou que je partage un centre d'intérêt commun avec l'assemblée. Il faut flâner, faire traîner son oreille, capter le moment où faire une remarque vaguement pertinente, combler le trou de mémoire de quelqu'un.
Je lisais l'autre jour un article d'un type qui décrivait la réalité de la sortie, seul, dans un bar en comparant cette réalité au fantasme de la scène de Up In The Air où Georges Clooney aborde Vera Farmiga, seule au comptoir et où ils finissent dans sa chambre. Et globalement, il considère ça comme un échec permanent. Pour moi, c'est l'exact expression du non-amour de son prochain. Évidemment, j'en sais rien, je vais jamais dans les bars seul où ne se trouvent que des parfaits inconnus, uniquement ceux où sortent des gens que je n'ai jamais rencontrés (la différence est subtile).
J'aime les gens parce qu'ils sont plein d'histoires à raconter, de sentiments que je peux voler pour les restituer au moment opportun, plus tard, à d'autres.
Évidemment, il ne suffit pas d'aimer les gens, il faut amener les gens à vous tolérer. Parce qu'ils ne vous doivent rien. Rien du tout. Après tout, à cette soirée, vous y êtes peut-être invité mais tous, autour de vous, ils sont probablement de ce genre à ne pas aimer les nouveaux gens. Un peu au fond, sinon ils vous auraient pas invités, mais pas trop quand même. Alors si vous même vous n'aimez pas les gens (ne vous mentez pas, vous les détestez, je m'en fous que vous essayiez de me convaincre du contraire, je le sais, c'est tout) la meilleure solution aurait peut-être été de ne juste pas venir, mais puisque vous êtes là, jouez la politesse et l'hypocrysie, faîtes un effort et tout se passera bien.